La gufane
française
Présentation
La guyane
en quelques mots
La Guyane (973) est un département français
d'outre-mer. Avec ses 86 504 km² de superficie, elle est le plus
grand département français. Elle est en outre le seul territoire français et de l'Union européenne
du continent sud-américain. La forêt équatoriale couvre la plus grande partie
du territoire. Son nom officiel est Guyane. L'ajout de l'adjectif française
dans les dénominations courantes n'est qu'une commodité de langage issue de la
période coloniale, pendant laquelle existaient trois Guyanes : la Guyane britannique (actuel
Guyana), la Guyane
néerlandaise (actuel Suriname) et la
Guyane française.
Histoire
Précoloniale
Bien que découverte par les
espagnols vers 1500, la Guyane
est depuis tout temps habité par les amérindiens. Des traces de leur
présence vielles de 3000 ans ont été retrouvées. Bien que le musée des cultures
Guyanaise à Cayenne (www.mcg973.org) face le tour de la question, il est
possible encore aujourd'hui d'observer ces étranges vestiges. Vous retrouverez
par exemple sur les plages de la route des plages (Rémire - Montjoly) des
traces d''anciens sites d''aiguisage des outils (cf photos).
La Colonisation
La colonisation de la Guyane débute réellement
vers 1643 lorsque Poncet de Brétigny, alors gouverneur du Cap Nord négocie avec
le chef amérindien Cépérou la paix. Il s'installe sur la colline surplombant la Cayenne d'aujourd'hui et y
crée le fort de Cépérou en hommage au chef amérindien. Les réelles difficultés
vont alors apparaitre lorsqu'il va falloir maitriser l'environnement naturel. A
partir de 1689, les premiers esclaves noirs sont amenés en Guyane afin de
valoriser cette terre. Mais c'est seulement grace à Napoléon 1er et Pierre
Malouet que la Guyane
prend son réel essor. En 1848, lorsque l'esclavage est aboli, c'est plus de
12000 esclaves qui seront rendu à la liberté.
Le Bagne
Cependant, la fin de
l'esclavage aura pour conséquences immédiates, le départ de la main d'ouvre servile
hors des plantations et l'effondrement de l'économie de la Guyane. Pour pallier
le manque de main d'ouvre, Napoléon III, décide en 1852, de faire mettre en
place la déportation des forçats vers la Guyane. Dans un premier temps, les bagnards sont envoyés
dans les lieux les plus retirés et les plus insalubres qui soient, mais les
pertes enregistrées chez les détenus sont énormes.
Parallalement,
pour pallier l'affranchissement des noirs, des coolies originaires des Indes et
de Chine sont recrutés sous contrat à partir de 1853.
A
partir de 1854, loi de la transportation, il fait construire les célèbres
bagnes de Cayenne, de l'ile du Diable et de Saint-Laurent-du-Maroni (1858). La
commune de Saint-Laurent du Maroni devient le centre administratif du système
pénal, vers lequel seront envoyés près de 90.000 hommes et 2 000 femmes, dont
plus d'un tiers d'entre eux décédera en Guyane, corruption et inégalité sociale
deviennent les bases de l'organisation sociale pénitentiaire.
L'or
En
1855 est découvert par Félix Couy le premier site aurifère sur un affluent de
l'Approuague. Des tonnes d'or sont extraites de la rivière Inini, un affluent
du Haut-Maroni, dans le sud-ouest du pays. C'est le début d'une ruée vers l'or qui durera
jusqu'à la Seconde
Guerre mondiale et qui amènera de nombreux émigrants
provenant essentiellement des Antilles. Une banque de prêt et d'escompte est
créée ce qui attire d'autres investisseur qui affluent face à la demande qui se
fait de plus en plus forte, mais qui repartiront à partir de 1873 lorsque la France connait une grande
dépression jusqu'en 1892.
A partir de 1861, la France et la Hollande se contestent le
territoire richement aurifère du cours supérieur du fleuve Maroni. Les français
estiment que le cours d'eau formateur est le Tapanahoni, alors que les
Hollandais soutiennent que c'est le Lawa. En 1891, la contestation est arbitrée
par le Tsar de Russie au détriment de la France qui perd une zone de 25 000 km2, riche en
minerais d'or. Vers la fin du XIXe siècle, viennent s'installer en
Guyane des Libanais et des Chinois de Formose, de Singapour et Chine.
En 1900, un arbitrage
définitif rendu par le Conseil fédéral suisse et fixe la frontière
franco-brésilienne sur l'Oyapock, au détriment de la Guyane française qui perd
un territoire de 260 000 km2. La
France considérait, non sans de sérieuses raisons, que la
rivière 'Japoc' découverte par Vincente Yanez Pinzon en 1499 ne
correspondait pas à l'Oyapock mais au fleuve Araguary plus au sud, du fait
que les phénomènes de subsidences et d'accumulation ont bouleversé tout le
dessin de la côte entre l'Amazone et l'Oyapock, depuis le XVIIe
siècle. Cependant les brésiliens, mieux préparés et soutenus par de très forts
intérêts politiques et diplomatiques, finissent pas imposer leur propre vision,
mettant fin à deux siècles de disputes.
Aujourd'hui
En
1946, la Guyane
obtient le statut de département français, mais le territoire a beaucoup de
peine à décoller économiquement à cause des coà»ts de production
élevés et sa balance commerciale est très déficitaire.
En 1961, la population du
territoire se monte à 33 000 habitants.
A partir de 1963, se pose la
question d'un nouveau centre spatial français aussi près possible de l'équateur
pour remplacer celui de Colomb-Béchar en Algérie. La décison, prise par le
général de Gaulle, de la construire en Guyane est prise en 1964 car ce
territoire présente de nombreux avantages:
- une situation
géographique privilégiée à proximité de l'équateur et favorable aux
missions géostationnaires;
- une large
ouverture sur l'océan autorisant toutes les inclinaisons d'orbites;
- l'absence de
cyclones et de tremblements de terre;
- la faible densité de population;
- de plus il s'agit d'un territoire
national français.
Construit à partir de
1965, le nouveau Centre Spatial Guyanais (CSG) s'est depuis développé, au
rythme de l'aventure spatiale française (sonde 'Véronique', lanceur
'Diamant B') puis européenne (lanceur 'Europa II'), puis
avec le programme européen des lanceurs Ariane, qui va être un véritable succès
commercial et mondial. C'est aujourd'hui le port spatial de l'Europe.
Le 9 avril 1968, est lancée
la première fusée-sonde 'Véronique'. Depuis cette date date
jusqu'en 2003, plus de cinq cents lancements ont été réalisées à partir du
Centre de Kourou dont plus de 160 lancements 'Ariane', dont le
premier exemplaire a décollé le 24 décembre 1979.
Dans
les années 1970, leSurinam, malgré la convention de 1978 et l'accord de
coopération de 1988, reprend à son compte les thèses hollandaises et
conteste la frontière fixée sur le Litani; les cartes surinamaises indiquent la
frontière sur le Marouini. Cependant,
depuis la guerre civile qui a dévasté le Surinam de 1986 à 1991, la
revendication territoriale n'est plus officiellement évoquée.
A
partir de 1982, avec les lois sur la décentralisation, un transfert de
compétence de l'Etat vers les organisations territoriales est mis en place.
Le 15 juin 1988 est lancé le
premier exemplaire du lanceur Ariane IV et le 4 juin 1996 est lancé le premier
lanceur Ariane V, son premier vol commercial a eu lieu le 10 décembre 1999.
Dans les années 1990, la Guyane, territoire français
donc intégré dans l'Union européenne, devient un phare de bien être et de
richesse qui attire à lui de forts courants migratoires en provenance des pays
voisins en crises économiques et sociales, comme Haïti, le Surinam (ex-Guyane
hollandaise) et le Brésil.
En 1999, à la veille du
XXIe siècle, la population du territoire se monte officiellement
à 160 000 habitants, mais certainement à plus de 200 000.
Géographie
L'espace européen
en Amérique du Sud
La Guyane partage ses frontières avec le
Suriname et le Brésil. C'est un territoire de forme tétragonale de 91.000 km2
de surface, couvert en grande majorité par la forêt amazonienne. C'est la
première réserve de biodiversité de la République Francaise.
La Guyane est
bordée par deux fleuves faisant office de frontière naturelle : le Maroni,
frontière avec le Suriname et l'Oyapock, frontière avec le Brésil.
Ce territoire connait un
climat equatorial :
- une moitié de l'année, une saison des
pluies caractérisée par un niveau de pluviométrie important du fait d'un
déplacement vers le territoire d'un bras de la zone intertropicale de
convergence ;
- une saison sèche, l'autre moitié de
l'année.
Ce territoire possède un
relief relativement plat sur le littoral ainsi qu'à l'intérieur des terres. Le
plus haut relief, Bellevue de l'Innini s'élève à 841 m. Les terres habitées se
trouvent principalement sur le littoral bien que d'anciennes implantations
aurifères, telles Saul, ont grandi jusqu'au statut de communes, communes de
l'intérieur connaissant par ailleurs des problèmes d'enclavement liés à
l'impossibilité d'accès par un autre moyen que le mode aérien.
Le chef lieu de la Guyane est Cayenne qui
concentre la majorité des centres politiques, culturels et économiques de la Guyane.
Cayenne est une ville
organisée autour de la place des Palmistes et qui se divise en avenues
principales telles que l'avenue De Gaulle, l'avenue Pasteur,la rue
Lallouette Kourou est également un pôle important de la Guyane du fait de l'accueil
du Centre Spatial Guyanais et de son futur statut de pôle international avec
l'accueil de Soyouz. Saint-Laurent-du-Maroni, troisième ville de la Guyane, centre de la 2ème
circonscription, est une ville ouverte sur le fleuve et dont le
multiculturalisme et le dynamisme l'ont haussée au rang de pôle d'influence de la Guyane Francaise.
Climat
Chaud et
humide
Longtemps considérées comme
'l'enfer vert' du faite des épidémies qui ont frappé le pays dans le
passé, la Guyane
est aujourd'hui un pays plutôt agréable à vivre. Il fait chaud et
humide tout au long de l'année, la température variant entre 24°C et 30°C.
4 saisons
On
distingue 4 saisons en Guyane, qui n'ont aucun raport avec les saisons
françaises.
- Saison des pluies
: Avril à Juillet. Il peut alors pleuvoir pendant plusieurs heures
d'affilées rendant court d'eau et route impraticalbe. C'est la saison à éviter pour les
touristes
- Saison sèche : Juillet - Novembre. Ciel
bleu, fôret verte, feuilles gorchées d'eau et chaleur (30°C), la plus
belle facette de la
Guyane.
- Petite Saison des
pluies : Novembre - Février. La pluie revient mais beaucoup plus
légérement. De temps en temps le soleil pointe le bout de son nez. Une
saison calme ou l'activité touristique est quasiment nulle.
- Le petit été de Mars. Avant il pleut un
peu, à près il pleut beaucoup. Mars et en quelque sorte une acalemie entre
les deux. Mais attention, la pluie n'est pas loin.
Population
Amérindiens
Environ
dix mille personnes. Une partie c'est occidentalisés tel les Galibis et les
Arawakes dans la région de Saint-Laurent-du-Maroni ainsi que les Palikours des
environs de Saint-Georges. D'autres vivent toujours ces traditions. Nous
pouvons citer les Émerillons, Wayanas et Wayampis qui vivent au sud de la Guyane. Ce sont des
populations semi-nomades, qui habitent des carbets (grandes cases de bois) et
cultivent des abattis, petites portions de forêt sommairement défrichées et
brûlées. Ils sont aussi chasseurs et pêcheurs. Depuis 1970, l'accès à une zone
d'environ 30 000 km², située approximativement au sud de l'axe
Maripasoula-Camopi, est strictement conditionné à l'obtention d'une
autorisation préfectorale.
Les Noirs marrons
Ce
terme désigne en Guyane et au Surinam tous les esclaves noirs qui se sont
révoltés et enfuis des plantations du XVIIe siècle au XIXe siècle pour se
réfugier dans la forêt et sur les fleuves. Leurs descendants possèdent le quasi-monopole
du canotage sur le Maroni.
Les Créoles
Les
créoles descendants des esclaves noirs (guyanais, antillais, surinamiens,
Haïtiens), majoritaires en Guyane. De nos jours, ils occupent des emplois dans
tous les catégories professionnelles en guyane.
Les métropolitains
Les
« métros » sont employés à la base spatiale, fonctionnaires ou tiennent les
agences de voyage et centres de tourisme dans la jungle.
Les Hmongs
Venus
du Laos en 1977, sur l'invitation de Valéry Giscard d'Estaing, ils sont
aujourd'hui environ un millier et contrôle toute l'agriculture guyanaise.
Les Brésiliens
Orpailleurs
(les seuls qui accèptents de travailler dans les mines) et employés des centres
de tourisme.
Les Clandestins
Il
y a beaucoup d'ouvrier clandestin en Guyane. Ils travaillent dans des
exploitations minières illégales et non aucun respet pour l'environnement. Le
climat et leur terrain d'activité (forê amazonière) rend le travail très
difficile au force de l'ordre chargées de les renvoyer chez eux.