Denis diderot (1713-1784)

Denis Diderot (1713-1784)

Diderot nait à Langres en 1713 dans une famille de petite bourgeoisie. En 1728 il quitte Langres et il continue ses études à Paris. Il obtient la maitrise dès arts de l' université de Paris et il découvre une véritable passion pour le théatre. La vie de Diderot à cette époque est marquée par la liberté et par la précarité: il lui arrive souvent de n' avoir rien à manger.

Il tombe amoureux d' Anne Toinette Champion, mais son pére refuse le mariage et alors il échappe à Paris où il se cache et s' épouse en 1743.

Il connait trés bien l' anglais donc il vive de traductions et il traduira la Cyclopaedia de Chambers, dont viendra l' Encyclopédie. Il se lie avec Rousseau. Il traduit aussi de maniére assez libre l' Essai sur le mérite et la vertu de Shaftesbury, puisant dans ça l' idée d' une lutte nécessaire contre le fanatisme et contre la superstition; il pense que la vertu n' est pas liée à la réligion, qu' elle peut être naturelle.

Dans cette orientation d' esprit en 1746 il redige les Pensées philosophiques, qui font alterner quatre points de vue différents, celui du déiste, celui du chrétien et celui de l' athée. Mais cette ovre jugée scandaleuse et contraire à la réligion et aux bons mours. Diderot Poursuive une réflexion philosophique marquée par le matérialisme; Dans la Lettre sur les aveugles à l' usage de ceux qui voient Diderot y montre que les aveugles ne pouvant percevoir la perfection de la création, cette dernière ne peut être une preuve de l' existence de Dieu.

Il passe de la croyance en un Être suprême créateur, à l' idée que "l' universe est Dieu", puis à une conviction matérialiste athée. L' athéisme de Diderot repose sur l' idée que tout nait de la matière elle-même: tout est matière et celle-ci est en perpétuel mouvement; la vie est le produit d' un assemblage fortuit de molecules.

Les années qui vont du 1750 à 1772 représentent une période très productive sur tous les plans. Diderot poursuit une ouvre personelle et méne une vie mondaine trés active; en 1753 il publia De l' Interpretation de la Nature, qui précise une vision toujours matérialiste du monde et des interrogations sur la liberté et sur le déterminisme. Diderot poursuite cette analyse dans la lettre qu' il adresse au dramaturge Landois (Lettre à Landois), en 1756. Il la reprendra, en 1769, dans Le Rêve de D 'Alembert. Cette ovre mette en scéne plusiers amis de Diderot et leurs dialogues ont pour théme l' origine du monde.

Dans les années 1755-1760 il a un retour vers le théatre (drame bourgeois), pour lequel il a une véritable passion.

L' année 1772 voit la publication d' une ouvre importante, le Supplément du voyage de Bougainville. Diderot y developpe une morale sociale qui rejoint le mythe du bon savage et analyse l' idée de nature. C' est aussi à cette époque qu' il envisage de répondre à l' invitation de Catherine II de Russie. En 1762, Diderot avait vendu sa bibliothéque à la tsarine en qui il voyait un modèle de despote éclairé. En 1773 il entreprend un long voyage vérs Saint-Pétersbourg mais les découvertes sont décevantes: la tsarine n' est pas et ne sera jamais une souveraine éclairée.

De retour en France il reprend son ouvre. L' Essai sur les régnes de Claude et de Néron, souligne l' évolution du philosophe vers le stoïcisme. Sa vie est endeuillée par de nombreuses disparitions: celles de Voltaire et de  Rousseau; lui-même meurt en 1784.

Son ouvre affirme qui la raison est la seule guide de l' homme: "Une seule démonstration me touche plus de cinquante faits, et quand le témoignage des sens contredise la raison, on n' a aucun probléme de choix: selon une correcte logique il faut suivre la raison".

Il rétient que Dieu, comme ame du monde, ne soit pas un intellect infini, mais une sensibilité diffuse. Il compare Dieu à un araignée dont la toile est le monde et qu' à travers les fils de la toile percevoit plus ou moins, selon la distance, tout ça qui est à contact avec la toile même.