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Guillaume Apollinaire et les étoiles
Chaque auteur est, sans aucun doute, influencé par les événements de sa vie et donc son ouvre est plus ou moins autobiographique. La vie de Guillaume Apollinaire a été particulièrement riche d'événements significatifs pour sa production poétique à partir de son enfance, qui a été caractérisée par l'absence de son père et par les plusieurs déplacements. Plus tard, il a vécu deux amours très malheureux, celui avec Annie Playden et celui avec Marie Laurencin, qui ont beaucoup influencé la production du poète. On peut retrouver beaucoup de références à ces amours malheureux dans « Alcools », mais il est incorrect de dire que ce recueil soit une sorte d'autobiographie ou une simple chronique des événements de la vie du poète; au contraire les événements sont presque méconnaissables, parce qu'ils ont été élaborés pendant son penchement continu vers le passé. Il faut rappeler que le passé qu'Apollinaire commémore dans « Alcools » est un passé très douloureux caractérisé par deux liaisons malheureuses, l'abandon et la tristesse.
Il y a un symbolisme très fort dans « Alcools » et un des symboles utilisé par Apollinaire est l'étoile, mais plus précisément les étoiles; en effet il s'adresse plus aux étoiles qu'à une étoile en particulier, mais il ne les identifie pas avec aucune constellation ( à l'exception du poème « Les Fiançailles », où il cite la Vierge « signe pur du troisième mois »), il s'agit presque d'une poussière étoilée qui, dans les premiers poèmes du recueil, enveloppe le poète avec tendresse pour soulager sa souffrance.
Il est intéressant d'observer comme le rapport du poète avec les étoiles change à mesure que les sentiments du poète changent ; on ne parle pas simplement des sentiments d'Apollinaire pour les femmes qu'il a aimées, il s'agit de l'état d'ame du poète par rapport au monde et à la création poétique. Le recueil « Alcools » est composé par des poèmes écrits pendant 1898 et 1913, donc beaucoup de choses sont passées pendant une période si longue, et en analysant l'usage qu'Apollinaire fait du symbole de l'étoile, on peut mieux comprendre les idées et les sentiments que Apollinaire veut transmettre.
Dans la partie initiale du recueil on trouve deux poèmes qui nous montrent comme Apollinaire voit les étoiles, ces sont « La Chanson du Mal Aimé » et « Crépuscule ». Dans ces deux poèmes en effet les étoiles sont considérées comme quelque chose qui transmet une idée de tendresse et c'est pour ça qu'elles ont un rayonnement pale, elles ne sont pas des étoiles qui brillent. Les étoiles ne sont pas seulement pales, elles sont aussi lointaines du poète, c'est pourquoi Apollinaire est encore en train d'exprimer la souffrance pour l'abandon et le besoin de compréhension et tendresse.
Dans une strophe qui se répète trois fois (la treizième, la vingt-septième et la quarante-neuvième strophe) de « La Chanson du Mal Aimé », les étoiles sont liées directement à l'image de la femme:
Voie lactée ô sour lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons-nous d'ahan
Ton cours vers d'autres nébuleuses
L'expression « voie lactée » est très intéressante, parce qu'elle contient des éléments très significatifs : d'abord les étoiles, parce qu'évidemment la voie lactée est faite d'étoiles et si on la regarde de loin elle ressemble une poussière blanche. Il ne s'agit pas d'une référence accidentelle, puisque le lait, évoqué par le terme « lactée », nous fait venir à l'esprit l'idée de tendresse, de paleur. L'association entre le lait et les étoiles est seulement le début d'un ensemble de symboles, qui se rattachent à d'autres éléments, unis par deux dénominateurs communs : la blancheur et la liquidité. La voie lactée en effet est la sour lumineuse des blancs ruisseaux de Chanaan et des corps blancs des amoureuses, cette fraternité souligne le lien existant entre les components cités.
Le contexte, dans lequel on doit lire cette strophe, est celui de la perte de la femme aimée, on le comprend bien en lisant la strophe précédente, où Apollinaire dit ouvertement adieux à la femme qui s'éloigne et qu'il ne reverra plus.
La liaison entre les étoiles et le corps de la femme est très stricte, parce qu'ils sont tous les deux blancs. Le corps de la femme en plus est naturellement associé au lait donc à la maternité et à l'idée de tendresse, qui évoque le rapport entre une mère et son enfant. Cette association nous montre le besoin du poète de l'affection de la femme qu'il a perdu (Annie Playden est partie pour l'Amérique).
L'adjectif lactée nous fait penser aussi à quelque chose de liquide, comme les ruisseaux, qui coulent rapidement et s'éloignent, comme la femme de la strophe précédente, donc on peut établir une liaison entre les ruisseaux, les étoiles et la femme; la femme et les ruisseaux s'éloignent et les étoiles sont déjà lointaines, parce qu'elles sont dans le ciel.
Les étoiles sont synonyme d'éloignement, non seulement parce qu'elles sont physiquement lointaines, mais aussi à cause d'une de caractéristiques qu'Apollinaire leur attribue : la liquidité (cette liquidité est due à la référence au lait). L'élément liquide crée un lien entre les étoiles et les ruisseaux, en effet le poète n'arrive pas ni à prendre les étoiles ni à arrêter le cours de l'eau, et on peut l'interpréter comme une métaphore de l'impossibilité de la part d'Apollinaire d'empêcher Annie Playden de partir pour l'Amérique.
L'éloignement a une autre conséquence sur la valeur des étoiles, elles deviennent une sorte de terre promise, parce qu'elles sont identifiées avec la femme et pour le poète la rejoindre serait comme rejoindre la paix et le bonheur de la terre promise. Apollinaire donc est attiré par les étoiles et il les contemple de loin en trouvent un peu de soulagement pour ses souffrances.
La liquidité n'est pas limitée aux étoiles et aux ruisseaux, elle est étendue aussi à la femme en la transformant en sirène dans la strophe vingt-neuf :
Ses regards laissaient une traine
D'étoiles dans les soirs tremblants
Dans ses yeux nageaient les sirènes
Et nos baisers mordus sanglants
Faisaient pleurer nos fées marraines
Les sirènes sont des êtres mythiques mi-poissons et mi-femmes, qui vivent dans la mer et qui attirent les matelots avec leur chant et puis les dévorent. Dans cette association on retrouve l'élément liquide et la beauté de la femme, mais on ne doit pas oublier qu'elles sont très dangereuses et donc on peut déduire qu'Apollinaire considère la femme qu'il aime méchante. Le poète ne dit pas ouvertement avec la simple métaphore que la femme est méchante comme une sirène, au contraire il utilise une série d'analogies à partir de la strophe précédente : il parle des yeux de la putain, qui est néanmoins belle comme une panthère, puis il parle des baisers florentins, en faisant une allusion explicite à Annie Playden. En fin il arrive à l'association avec les étoiles et il se concentre sur un particulier, les yeux qui laissent une traine d'étoiles et dans lesquels nagent les sirènes. Les étoiles attirent le poète comme des sirènes, mais il est conscient du danger que l'amour comporte. Dans la sirène sont concentré l'élément liquide, donc l'impossibilité de saisir quelque chose qui coule comme l'eau (on ne peut jamais posséder réellement une sirène, parce qu'elle dévore tous ceux qu'elle attire), la beauté qui attire et la méchanceté de la femme, qui d'abord fait tomber amoureux le poète puis l'abandonne. La femme se conduit métaphoriquement comme la sirène, parce que en laissant le poète elle l'a en quelque sorte tué.
Dans ce contexte les étoiles prennent une valeur négatif parce qu'elles attirent le poète comme les yeux de les sirènes, mais malgré ça le poète ne renonce pas à son aspiration vers les étoiles, comme il démontre dans la strophe trente :
Mais en vérité je l'attends
Avec mon cour avec mon ame
Et sur le pont des Reviens-toi
Si jamais revient cette femme
Je lui dirai Je suis content
Encore une fois on retrouve l'élément liquide qui contraste con le nom, très significatif, du pont (le pont des reviens-toi), parce que l'eau sous un pont coule et s'éloigne comme la femme, mais le poète ne perd pas l'espoir de revoir sa bien-aimée. Le fait qu'il l'attend sur un pont peut signifier qu'il sait qu'il ne la reverra jamais, qu'elle est partie à jamais, il s'agit d'un paradoxe qui lui cause autant plus de souffrance.
La souffrance est représentée aussi du tremblement, et dans ce cas il s'agit des étoiles qui tremblent, ou plus précisément grelottent dans la cinquante unième strophe du poème :
Destins destins impénétrables
Rois secoués par la folie
Et ces grelottantes étoiles
De fausse femme dans vos lits
Aux déserts que l'histoire accable
Il faut remarquer que le tremblement est présent dans tout le poème : «l'amour est mort et j'en suis tremblant», «d'étoiles dans les soirs tremblants», «des vents qui tremblent au printemps» ; le tremblement nous fait penser au froid et le froid à l'abandon, à la solitude et à la tristesse, et donc on découvre une autre valeur des étoiles, la mélancolie du poète abandonné.
On a le thème des étoiles et de la liquidité aussi dans le poème intitulé «Crépuscule». Dans la première strophe il y a une femme qui regarde son corps dans un étang, donc on a un premier élément de liquidité auquel on doit ajouter la référence au lait dans la deuxième strophe :
Un charlatan crépusculaire
Vante les tours que l'on va faire
Le ciel sans teinte est constellé
D'astres pales comme du lait
Peut-être que la femme soit « un autre astre pale comme du lait », en effet il est possible que dans l'étang où elle se regarde se réfléchissent les étoiles et elle devient ainsi une des étoiles. Ce particulier la place lointaine du poète parmi les étoiles, mais on ne doit pas oublier que l'arlequin a décroché une étoile et on peut en conséquent penser que le poète ne se résigne pas à la perte de sa bien aimé et il espère de la saisir encore une fois, comme l'arlequin (qui a probablement perdu sa copine, l'arlequine, parce qu'elle s'est dénuée et donc a renoncé au coutume d'arlequine).
Le poète a fait un autre pas dans son chemin vers les étoiles, même s'il y a encore dans l'image des étoiles une idée de mélancolie et de tendresse suggérée par la référence au lait, qui comme d'habitude est lie aux étoiles.
Le titre du poème nous donne une indication temporelle précise : le crépuscule. Le crépuscule est le moment où le jour va finir, donc on peut voir une association avec la fin de la liaison du poète avec Marie Laurencin, mais le crépuscule est aussi le moment où on commence à voir les étoiles. Le crépuscule symbolise donc en même temps la fin de quelque chose et le début d'une autre, pendant la nuit, qui s'approche, le poète peut contempler les étoiles qui, en étant le symbole de la femme, le rapprochent à l'objet de son désir; la nuit étoilée est le milieu idéal pour le poète, qui se sent à son aise avec les étoiles.
En résument, dans ces deux poèmes les étoiles ont des valeurs différents, mais ils sont tous liés entre eux. L'étoile est synonyme de la femme lointaine, elles partagent le blancheur et la liquidité, c'est le lait qui fait de trait d'union dans l'analogie qui lie la femme et les étoiles, parce qu'il unit l'élément liquide et la blancheur en donnant en plus l'idée de tendresse a l'image de la femme. De son côté la liquidité est associée à l'éloignement, à cause de l'eau des ruisseaux qui coule, et cet aspect est lié à la femme qui est aussi sirène. Avec les sirènes on retourne aux étoiles parce qu'on les voit dans leurs yeux, ce lien symbolise l'impossibilité du poète de rejoindre la femme qu'il aime et son éloignement, mais aussi la désillusion du poète qui a comprit finalement la méchanceté de la femme.
Les étoiles donc sont utilisées par Apollinaire pour exprimer la souffrance et la mélancolie pour l'éloignement de deux femmes, mais, malgré la méchanceté reconnue de la femme, il ne cache pas son désir de voir encore sa bien-aimée et c'est la raison de son penchement vers les étoiles.
Les crises sentimentales et existentielles s'accompagnent chez Apollinaire d'un renouveau esthétique, en effet à partir de 1907-1908 le poète a une sorte d'élan poétique créateur; il n'est plus l'homme malheureux qui regarde les étoiles lointaines dans le ciel en pensant constamment au passé et aux femmes qui l'ont abandonné. Au contraire il commence à s'intéresser au présent et à regarder vers le futur, il donne une nouvelle force à sa poésie, qui n'est plus seulement commémoration d'un passé douloureux, mais elle est une poésie créatrice. Apollinaire traverse une période de purification, pendant lequel il brûle métaphoriquement tous ce qui l'a fait souffrir dans le passé, mais il n'élimine pas les symboles dont il s'est servi pour exprimer la souffrance et la mélancolie, simplement il leur donne une valeur différente.
Le changement le plus important est dans la perspective du poète, parce qu'il ne regarde plus le ciel exilé sur la terre, loin des étoiles, au contraire il est au centre de l'univers et c'est lui qui donne sens aux choses qui l'entourent.
On retrouve les étoiles dans trois poèmes qui font partie de cette période de renouvellement: « Le Brasier », « Fiançailles » et « Lul de Faltenin ». Les étoiles prennent une autre valeur dans ces poèmes, elles ne sont plus liées à l'image de la femme aimée, elles sont associées plutôt à la force créatrice du poète, mais surtout elles ne sont plus lointaines, perce que finalement le poète est arrivé à les rejoindre. Maintenant il y a un rapport de complicité entre le poète et les étoiles, ils se trouvent sur le même plan et dans le même endroit, le ciel. Sa position dans l'univers est explicite dans un vers du poème « Les Fiançailles », où il dit :
Et porteur de soleils je brûle au centre de deux nébuleuses
Apollinaire avait déjà parlé des nébuleuses dans «La Chanson du Mal Aimé », mais il y a une grande différence, parque que dans « Les Fiançailles » il est au centre des nébuleuses tandis que dans « La Chanson du Mal Aimé » on apercevait un mouvement d'éloignent de la femme vers «d'autres nébuleuses », elles sont donc quelque chose étranger au poète. En plus le poète est le « porteur du soleils » et il n'y a rien de plus central du soleil dans l'univers, et c'est lui qui donne la lumière et par conséquent la vie au monde, donc le poète souligne sa position centrale et créatrice dans l'univers.
Ces sont les étoiles qui ont guidé le poète jusqu'au ciel dans une sorte de dédoublement : c'est comme si les yeux du poète suivissent les étoiles loin de son corps :
Mes yeux nagent lion de moi
Et les astres intacts sont mes maitres sans épreuve
Les protagonistes du poème ne sont plus les yeux de la femme aimée, mais ceux du poète, c'est-à-dire que maintenant le poète est concentré sur son existence et sur sa création poétique indépendamment des souvenirs de son passé.
Dans le même poème il y a une autre métaphore de l'approche des étoiles de la part du poète quand il dit :
Je buvais à pleins verres les étoiles
S'il peut boire les étoiles il est évident qu'il les a d'abord saisies. Dans ce vers on retrouve aussi l'élément liquide, mais il a un signifié différent : les étoiles sont une sorte de boisson qui rend le poète ivre et c'est évidemment dans cette condition que le poète écrit ses poèmes. On peut supposer qu'il s'agit d'une boisson alcoolique, parce que ordinairement c'est l'alcool qui rend ivre, et en plus ce particulier construirait un lien entre les étoiles et le titre du recueil « Alcools ».
Il y a aussi un autre élément qui unit les étoiles et l'alcool, il s'agit du tremblotement, ce n'est pas un lien direct, mais on peut le comprendre si on pense que l'alcool est composé par l'élément liquide et par le feu, c'est le feu qui tremble. Les étoiles, comme on a déjà vu, sont tremblantes, non seulement parce que si on les regarde de loin on a l'impression que leur lumière tremble, mais aussi parce qu'elles se réfléchissent dans l'eau et par conséquent leur image tremble.
La liquidité est un autre élément partagé par les étoiles et l'alcool, parce que, comme on a déjà démontré, la liquidité est un élément très important des étoiles et l'alcool est naturellement liquide. On peut donc dire que les étoiles ne sont pas un symbole accidentel, mais elles ont beaucoup de valeurs importantes dans la poétique d'Apollinaire.
L'éloignement et l'ivresse « étoilés » du poète ont des conséquences sur le langage du poète, qui dévient incompréhensible aux hommes, comme il dit dans le poème « Les Fiançailles » :
Je n'ai plus même pitié de moi
Et je ne puis exprimer mon tourment de silence
Tous les mots que j'avais à dire se sont changés en étoiles
Un Icare tente de s'élever jusqu'à chacun de mes yeux
On a l'impression qu'il ne s'agisse pas d'un changement positif, parce que le poète parle nouvellement de son tourment, mais il ne peut pas l'exprimer. Il est trop haut pour que les hommes comprennent ses mots, qui en effet « se sont changés en étoiles » et ont perdu leur capacité d'être compris par les hommes. Ce n'est pas que les hommes ne cherchent pas à comprendre le poète, on le voit de la référence à Icare, personnage mythologique, qui a essayé de voler avec des ailes postiches, mais on sait qu'il n'a pas réussi à rejoindre le soleil comme il voulait, donc peut-être qu'Apollinaire veut dire que personne ne l'a compris.
Autre chose importante dans cette strophe est le retour du tourment du poète, on pensait qu'il l'avait oublié, mais peut-être qu'il n'y arrivera jamais, parce que la souffrance est une partie intégrante de lui-même et on le retrouvera dans tous ses poème plus ou mois caché.
Le dynamisme poétique d'Apollinaire ne s'arrête pas à l'approche des étoiles, il arrive à dire que c'est lui qui les a créé dans le poème « Lul de Faltenin » :
Leurs yeux étoiles bestiales
Eclairent ma compassion
Qu'importe ma sagesse égale
Celle des constellations
Car c'est moi seul nuit qui t'étoile
C'est le poète qui allume la nuit avec les étoiles, on a l'impression qu'il ait comprit le secret des étoiles et maintenant il se sent capable de faire ce qu'il désire. En effet dans ce poème on retrouve les sirènes, mais elles ne font plus peur au poète ; leurs yeux sont toujours associés aux étoiles, mais maintenant c'est le poète qui crée les étoile et donc il a une sorte de pouvoir aussi sue les sirènes. Le poète n'a pas peur de a'approcher des sirènes, il va dans leur grotte et elles deviennent naines et n'attirent plus personne, donc elles ne sont plus dangereuses. Pendant que le poète descendait jusqu'à la grotte des sirènes, le firmament l'ai suivi est s'est changé en méduse :
Je descends et le firmament
S'est changé très vite en méduse
Puisque je flambe atrocement
Que mes bras seuls sont les excuses
Et les torches de mon tourment
Dans cette strophe les étoiles deviennent un animal qui vit dans l'eau, la méduse, et donc on retrouve leur liquidité et puisque le poète ne s'identifie avec les étoiles mais avec les soleil qui flambe, l'élément liquide et le feu se réunissent. Le flamboiement du soleil est associé à la souffrance, en effet le soleil brûle « atrocement » et ses rayons sont les « torches de son tourment », donc comme dans « Les Fiançailles »on retrouve l'ancienne souffrance de laquelle le poète ne pourra probablement jamais se délivrer.
Malgré la présence constante du passé dans l'esprit du poème, il ne s'empêche pas de regarder vers le futur comme dans le poème « Le Brasier », où les étoiles s'identifient ouvertement avec le futur, on voit le mouvement des étoiles qui mène vers le futur et non plus vers l'éloignement de la femme aimée :
Le galop soudain des étoiles
N'étant que ce qui deviendra
Se mêle au hennissement male
Des centaures dans leurs haras
Et des grand'plaintes végétales
On rencontre une autre figure mythologique, celle du centaure, il s'agit un être très viril auquel correspond la nouvelle fonction cosmique du poète, il est celui qui allume les étoiles. La virilité de cet être souligne la force créatrice du poète en opposition avec la figure des sirènes, dont la féminité ambiguë est le symbole de la présence de la femme dans le poème, qui signifie souffrance et impossibilité d'action pour le poète. Le poète ne peut pas agir et donc il est emprisonné dans son passé de souffrances, au contraire dans les poèmes du feu il arrive à réagir et à affirmer sa condition central dans l'univers.
L'espace devient un théatre où se passe la mise en scène (« Là-haut le théatre est bati avec le feu solide/Comme les astres dont se nourrit le vide ») et le poète en est le metteur en scène, il y a une métaphore : le poète remplit le théatre, qui symbolise l'univers comme les étoiles éclairent le ciel pendant la nuit.
Dans cette analyse de l'usage qu'Apollinaire fait des étoiles, on s'aperçoit d'un mouvement qu'il fait vers les étoiles, il ne s'agit pas seulement d'un voyage du point de vue physique, il y a aussi un déplacement des valeurs symboliques des étoiles. Ces deux aspects du rapport d'Apollinaire avec les étoiles sont liés entre eux, parce que d'abord elles symbolisent la femme qui a abandonné le poète et il veut les rejoindre. Quand le poète arrive à les rejoindre, il semble avoir oublié ses souffrances et les étoiles représentent la nouvelle force créatrice que le poète a acquise. Le poète se sent au centre de l'univers, mais en réalité il n'a pas encore oublié ses souffrances. Il ne pourra jamais oublier les femmes qu'il a aimées, bien qu'il ait rejoint les étoiles, parce qu'elles sont seulement le symboles des femmes. Il a l'impression d'avoir saisi ce qu'il a tant désiré, mais c'est seulement une illusion.
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