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Gérard de Nerval
Gérard de Nerval a passé sa jeunesse en pleine tourmente romantique. De fait, il mène une joyeuse vie de bohème avec Théophile Gautier, et d'autres jeunes romantiques qui iront faire la claque pour soutenir Hugo lors de la première d'Hernani. Mais sa poésie va prendre des accents nouveaux, qui annoncent la poésie de la deuxième moitié du siècle.
Gérard de Nerval (1808-1855) (de son vrai nom Gérard Labrunie) Nait en
1808 dans la belle région du Valois en pays de Loire, dont il subit le charme
mystérieux. À Paris,
Nerval, élève du lycée Charlemagne, a pour camarade Théophile Goutier. Les deux
amis écrivent ensemble, fréquentent les romantiques, se déchainent en faveur de
Victor Hugo lors de la bataile d'Hernani. Nerval développe trés vite une
trés grande admiration pour l'Allemange, et traduit brillamment le premier Faust
de Goethe. Il fréquente la bohème, voyage en
Profondément affecté par sa déception sentimentale Nerval est atteint d'une première crise de folie. Il guérit. Nerval ne reniera pas vraiment cette expérience. "J'ai fait un rêve, dit-il, je me demande s'il n'est pas plus vrai que ce qui se semble naturel et explicable aujourd'hui". Il voyage beaucoup, en Orient d'abord, qui lui inspire le Voyage en Orient (1851), puis en Europe. Mais dès 1850, il affronte de nouvelles crises. Désormais sa vie se partage entre les séjours à l'hôpital, et les momentes de répit où il écrit ses plus belles oeuvres, en prose ou en vers: Les Illuminés (1852, vers), Petits Chateaux de Bohéme (1852, prose) et Sylvie (1853, prose), Les filles du feu (recueil de nouvelles du Valois et d'Italie, 1853), Aurélia, récit de la quête de la feme, suivi de Pandora (prose, 1855), Chimères (12 sonnets qui constituent comme un voyage initiatique, 1853). en 1855, on retrouve Nerval pendu à la grille d'un escalier.
Chez Nerval, la vie et l'oeuvre sont intimement mêlées. Pourtant Nerval n'écrit pas una
autobiographie, mais son histoire personnelle (ses amours, son enfance, la
L'image de la femme, réelle ou rêvée, est pour le poète una "chimère attrayante et redoutable". Elle est à la fois mère, amante, soeur, jeune fille, sainte, fée et déesse. Isis, Cybèle, la Vierge côtoient les noms de Sylvie, Angélique, Octavie (titres des nouvelles des Filles du feu), de Myrtho (poème des Chimères), d'Aurelia,ect. La femme à la fois redoutée et mèdiatrice est une figure indispensable au poète qui se cherche.
Nerval à apporté à la litterature una contribution d'une exceptionnelle valeur due, en partie, aux crises de folies qui l'ont atteint à plusieurs reprises. Avec Aurélia, personnage qui semble réincerner la jeune actrice que Nerval aimait; Jenny Colon, Nerval essaie de comprendre ce qui se passe en lui et entreprend une descente au plus profonds de ses rêves et de ses délires car, dit-il, "le rêve est une seconde vie". Ces récits de rêve où semble s'effacer la limite entre songe et réalité sont proches du fantastique.
Dans sa singularité, Aurélia ne peut véritablement être appréhendée qu'en fonction du double rapport qu'elle entrtient, d'un part, avec la littérature fantastique, et, d'autre part, avec la folie, telle qu'elle est scientifiquement définie par lei aliénistes. Le récit nervalien, en effet; semble simultanément appeler une interprétation psycopathologique qui ferait de lui un compte rendu exemplaire d'un cas d'aberration mentale et une lecture qui soulignerait tout ce que le récit doit à la tradition et aux thémes fantastiques (image du double, ambiguité du rêve et de la réalitè, élasticité de l'espace et du temps, etc.). cependant, dans Aurélia, recit directement tiré de l'experience effectivement vécue de la folie, Nerval entend non pas, à proprement parler, récuser, mais tenir à distance l'explication médicale. Il est cependant clairement établi qu'en entreprenant la rédaction d'Aurélia, Nerval a fait conscience d'accomplir un acte qui reléve de la thérapie. Pour lui, écrire Aurélia constitue donc un acte qui doit parachever sa guérison, tout en apportant sur le plan littéraire la preuve qu'il est désormais capable de dominer ses rêves. Si, ainsi que l'attestant de nombreuses lettres au docteur Blanche, la folie de Nerval est par lui reconnue et même confessée, il ne saurait s'en tenir à ce constat forcément réducteur. C'est pourquoi l'ecrivain entend donner de sa maladie une interprétation spirituelle: ce qui est, pour la science, délire et fantasmes, langage de la folie, se trouve doué de sens, porteur d'une signification dont Aurélia se propose d'apporter la révélation. La folie identifiée, aux figures répertoriées par les alienistes, ne dit pas le dernier mot sur l'aventure vécue par le narrateur: écrivain scrupuleux de son propre cas, il n'est en aucun cas l'auteur d'un compte rendu nosologique. Le discours de la folie s'accompagne donc d'un discours sur la folie: le délire a un sens qui ne reléve pas uniquement d'une interpretation psychiatrique. Et pourtant, le cas repreésemté par Nerval est bien, à sa façon, exemplaire tant il parait rejoindre at même confirmer les thèses des aliénistes sur l'identité de l'état de rêve et de la folie et plus encore sur la confusion entre le songe et la vie réelle, caracteristique de l'aliénation.
Il est vraisemblable que Nerval a eu connaissance de cette conception scientifique de la folie fondée sur la confusion entre le rêve et l'état de veille. N'est-ce donc pas, précisément, en gardant souvenir du jugement médical qui s'efforce de ramener son cas particulier à une définition générale de la folie que Nerval souligne: "le rêve est une seconde vie".
A l'analogie établie par les aliénistes entre le rêve et la folie, il oppose le caractère trascendant du rêve. Entre la thèse de l'aliénation mentale et l'interpretation métaphysique de cette expérience, l'auteur n'etablit pas en dernier ressort d'opposition radicale: tout au contraire, la folie, selon le narrateur, qui accéde à ce sens en s'attachant non seulement à décrire des fantasmes mais à écrire une oeuvre, est bien une étape nécessaire, le lieu d'une initiation. Dés lors les aberrations sont assumées comme autant de signes se donnant à dechiffrer et à comprendre, symptômes d'une maladie d'ordre psychopathologique sans doute, mais aussi et sourtout, indices qui jalonnent un itinéraire spirituel. Face à la doctrine de la psychiatrie selon laquelle "l'épanchement du songe dans la vie réelle" est une des marques spécifiques de la folie, Nerval affirme la dimension métaphysique du rêve
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