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Sartre et Camus
Pour Sartre l'existence prècede l'essence, il n'y a pas de motivations innées qui puissent justifier l'existence de l'homme. Loin de la logique cartesienne il est impossible de déterminer l'existence de l'homme. Dieu n'existe pas, et dans cette condition d'athéisme, l'homme apparut dans le monde sans une raison, il existe (il est là) et il se défint après. Pour Sartre il y a aussi le drame de l'incommunicabilité, c'est-à-dire l'impossibilité pour l'homme d'établir des rélations authentiques avec les autres. Pour Camus l'impossibilité d'établir un contact avec la réalité déborde sur la prise de conscience de l'absurdité du monde: absurde de la vie quotidienne, de la vie sociale, du hasard, de la mort. Cela se traduit pour un sens d'angoisse et étrangeté auquel on n'a pas de reponses concrètes mais seulement une révolte silencieuse. Chez Beckett, la vie est une farce et l'homme n'est qu'une marionette à la merci de n'importe qui, il fonctionne par habitude, il est anonyme. L'impossibilité pour l'homme de définir son statut se termine par un sens de dégout, de nausée envers un monde qui ne donne que l'illusion d'exister mais qu'en réalité trouve comme seule réponse le Néant.
Sartre et Camus partagent le même sentiment de l'absurde mais soutiennent deux conceptions différents de l'humanisme.
Ce qui les rapproche
une longue amitié de 1943 à 1952 (malgré leur rupture, Sartre trouvera des mots émouvants pour célébrer Camus lors de sa disparition accidentelle en 1960). Ils se sont rencontrés en juin 1943 à la répétition générale des Mouches (pièce de théatre de Sartre).
une démarche créatrice parallèle : tous deux ont écrit des pièces de théatre qui communiquaient au public des théories morales qu'elles illustraient dans des situations exemplaires.
une
prise de conscience analogue de l'absurde : Sartre fait disserter
Roquentin, le protagoniste de son roman
d'une façon générale Sartre et Camus refusent la réalité d'une essence ou de valeurs qui existeraient en dehors des actes humains.
tous les deux partagent une attitude à l'action : Sartre défend l'engagement, Camus lui aussi parle d'un travail collectif à entreprendre face à une conception nihiliste du monde.
Ce qui les sépare
des
parcours différents : Camus, élevé dans la pauvreté et la dureté du monde,par
contre Sartre né dans un milieu aisé eut une enfance protégée. Il y a entre les
deux une différence de classe : Camus ne put terminer ses études. Lors de
leur querelle finale, Sartre mettra l'accent sur les lacunes de la formation
philosophique de son ami. Enfin, Camus a fait très jeune l'apprentissage de
l'engagement politique en militant au parti communiste algérois de 1934 à 1937.
L'auteur de L'Etranger fut aussi un résistant plus actif que celui de
la
question de l'humanisme : Sartre se moque des défenseurs de la fraternité
humaine et de l'héroïsme dans
des sensibilités opposées : on trouve chez Camus un goût de la lumière, du ciel et de la mer, une sensualité qu'on ne trouve pas chez Sartre. Dans l'imaginaire sartrien le rapport au corps n'est jamais vécu dans la joie.
des divergences politiques insurmontables : Dans son essai L'Homme révolté Camus fera une critique des régimes qui installent une dictature au nom du bonheur de l'humanité. Cet Homme Révolté fit diverger définitivement les voies de Camus et Sartre. Le fond de la querelle portait sur la position des deux écrivains vis-à-vis des pays du bloc de l'Est : à un moment où Sartre se rapprochait du parti communiste , Camus se posait en défenseur des droits de l'homme contre tous les totalitarismes, à commencer de celui de Staline.
Il faut dire en tout cas que à l'opposée de la vague surréaliste après la première guerre mondiale qui avait eu un impact considérable sur les consciences, sous le choc de l'histoire et à cause des divergences de ses représentants, le mouvement existentialiste s'éteint peu à peu. Simone de Beauvoir expliquera dans son roman Les Mandarins (1954) l'échec des intellectuels qui ont cru pouvoir intervenir dans l'histoire. L'existentialisme n'a pas fait de disciples et reste donc liée à cette courte période de l'après-guerre où trois voix célèbres se sont fait entendre, celles de Sartre, de Camus et dans une moindre mesure de Simone de Beauvoir.
Au cours des années 50 et 60 la présence et l'influence française en Italie est très forte. Les ouvres de Camus, Sartre et Simon de Beauvoir sont connues et appréciées d'un vaste public, comme par exemple par des écrivains tels que Alberto Moravia qui aborde dans son ouvre « La noia » (1960 et dont le titre s'inspire de la nausée sartrienne) le thème de l'absurdité du réel : le roman raconte l'histoire d'un peintre qui n'est plus capable à exercer son art parce qu'il ne réussit plus à établir des rapports authentiques avec la réalité qui lui apparait absurde.
SARTRE :
Pour Sartre le « moi » ne représente pas une substance limitée à soi-même mais il s'agit une structure relationnelle qui est continuellement ouverte au monde et aux autres. Dans ses premières ouvres (La nausée, les contes Le mur, les Chemins de la liberté, L'age de la raison, Le souris, la mort dans l'ame ) il y a la prédominance d'un dégoût par rapport à l'existence, à un monde où les choses existent du fait de la contingence. Il se détache des idéologies qui offrent des solutions aux problèmes existentiaux (surréalisme et marxisme) et affirme la totale dépendance de l'homme de ces dernières.
Dans ses pièces de théatre (Les mouches , Huis clos, Les mains sales) il met en scène les débats philosophiques : les personnages vivent des situation extrêmes et le mot courant est le sens de responsabilité, la liberté de choisir, et la recherche du sens de la vie à travers l'action.
Après la guerre et sa participation à
La philosophie de Sartre repose sur les notions de liberté, choix et engagement. L'homme doit inventer sa vie et sa destinée, doit construire ses valeurs. Il n'y a pas de lois qui déterminent son comportement : il n'y a pas d'essence qui préfigure son existence.
Eléments clés de la théorie existentialiste contenus dans le roman de Sartre de 1943, L'Etre et le Néant.
la
contingence : inverse de la notion de nécessité, la contingence recouvre
le simple fait d'exister, sans justification métaphysique. Dans
la conscience : Sartre reprend à la phénoménologie de Husserl l'idée que « tout conscience est conscience de quelque chose ». L'homme est définit par la conscience et il est ouvert au monde, il est incomplet : chez lui in n'y a rien, un "trou dans l'être", donc il est prêt à recevoir les objets du monde. La seule chose qui compte est le fait d'exister, d'être là.
la liberté : d'après Sartre la liberté incarne un refus absolu de toute détermination. Il part en guerre contre les psychologues, les écrivains et les philosophes qui font de l'homme un produit de la société, de l'histoire, de son tempérament ou de ses impulsions inconscientes. La liberté entraine pour le sujet une responsabilité permanente : l'homme est condamné à être libre. L'homme est c'est qu'il fait dans sa vie, il est un projet. L'existence donc précède l'essence : il n'y a pas d'essence prédéterminée, l'essence est librement choisie par l'homme.
la mauvaise foi : dans la vie courante, les hommes préfèrent s'enfermer dans des conduites de routine qui les préservent de toute innovation morale. La vie en société prédispose à cette routine et nous risquons de nous laisser piéger dans des stéréotypes. Nous alors basculons dans la mauvaise foi, une mensonge à soi qui aliène notre liberté. Dieu n'existe pas donc, l'homme est la seule source de valeur et moralité et il est condamné à inventer sa propre morale.
l'existence d'autrui : l'autrui a un pouvoir sur moi, par les pensées qu'il forme et par son regard. L'homme tend à considérer les autres comme des objets et à se percevoir comme l'objet d'autrui, condamné à être ce que les autres jugent qu'il est. L'homme ne vit qu'en relation avec les autres. Le moi de Sartre n'est plus subjectif mais objectif puisqu'il fait référence à chaque homme d'une façon universelle.
Pour résumer nous sommes comme une chambre avec une fenêtre qui se penche au monde extérieur et c'est seulement de notre devoir de l'ouvrir ou pas.
LES ETAPES DE
1905 : nait dans une famille bourgeoise.
1907 : la mort de son père, sa vie change il connait une vie douillette entre sa mère, ses grands-parents et les livres. C'est ce qu'il va raconter dans Les Mots (1964) où il explique l'homme qui est devenu par l'enfant qu'il a été. Etudiant brillant il obtient l'agrégation à la philosophie.
Après
Marqué par la philosophie allemande et par le marxisme son existentialisme prend forme : L'Etre et le Néant (1943) ; L'Existentialisme est un humanisme (1946) ; La critique de la raison dialectique (1960).
Toutefois sa célébrité vient surtout de ses ouvres littéraires où il fait
face aux problèmes qui l'angoissent : l'absurde de l'existence, la
rencontre de l'autre, l'engagement politique.
Le théatre reflétera l'évolution de sa pensée : Les Mouches (1943)
pose la question politique de
Dès 1945 dans son essai Qu'est-ce que la littérature ? Sartre s'interroge sur la fonction de l'écrivain et il propose l'écriture de l'engagement : la littérature doit être un moyen de combat et l'écrivain doit être au cour du monde.
En 1964 il se voit attribuer le Prix Nobel qu'il refuse. Les Mots, recueil autobiographique (1964) conclut le parcours du philosophe sur le rôle de la littérature dans sa vie et le pouvoir des mots dans son parcours littéraire.
Il s'éteint à Paris le 15 avril 1980.
HUIS CLOS (1944)
C'est la tragédie ou la comédie de l'incommunicabilité.
Dans cette pièce en un acte d'une grande rigueur formelle Sartre démontre d'une part que l'homme existe uniquement en relation avec les autres et que c'est là le tragique (vision pessimiste des rapports avec autrui) et que d'autre part les hommes se jugent sur la base de leurs actions et non de leurs intentions.
Dans son salon bourgeoise style Second Empire, trois personnages sont réunis. Tous trois sont déjà morts. Il s'agit de Garcin publiciste et homme de lettres qui est fusillé pour ses idées ; Inès femme dure et masculine qui s'est suicidée au gaz après avoir séduit une ami et dont le mari s'était alors tué ; Estelle , la blonde, qui admet avoir eu un amant mais nie avoir tué l'enfant qu'elle en avait eu. Tous trois sont condamnés à vivre ensemble. Inès voudrait séduire Estelle, Estelle voudrait séduire Garcin, Garcin cherche celle qui l'admirera mais toute entreprise est impossible, chacun des membres sera pour l'éternité le tourmenteur des autres. . L'enfer et la punition sont les autres.
Texte littéraire. Un chatiment éternel : cet extrait est tiré de l'ouvre Huis Clos dont le titre est emblématique d'un lieu cerné où se déroule l'action et qui est comparé à l'enfer. Dans une petite chambre se consomme le drame de l'homme toujours épié et jugé par les autres. Le mot chatiment indique la punition à laquelle les trois personnages sont condamnées, à laquelle ils ne peuvent pas s'échapper. L'adjectif « éternel » souligne le fait qu'ils sont obligés de vivre ensemble par toujours, même au dépit de leur volonté. Au vers 2 il y a le résumé de la philosophie existentialiste « la vie est là », le dasein allemand. Au vers 12 le mot « regard » est fondamental parce qu'il indique qu'on est toujours soumis au regard, aux yeux des autres, on est toujours devant un tribunal, prêts à faire juger nos actions par les autres. Au vers 16 « tu n'a pas de choix » indique le fait qu'à l'enfer personne n'a pas de choix, l'homme n'est pas libre. Tout au long du dialogue s'établissent des alliances fausses pour exclure les autres protagonistes Dans ce cas Inès qui a été exclue par Garcin est Estelle éprouve un certain dégout pour eux .Le la répétition du mot « foule » au vers 45 insiste sur la présence massive et étouffante des autres. Le mot « oubli », vers 49, renvoie au néant. La reprise du regard au vers 66 est significatif du fait qu'on est toujours exposé au jugement d'autrui. Au vers 71 « l'enfer, c'est les Autres » représente une amère et tragique constatation de l'existence : les rois personnages ont été jugés coupables pour les crimes qu'ils ont accompli et pour leur mauvaise conduite ils ont été condamnés à l'oubli. La phrase au vers 86 « et nous sommes ensemble pour toujours », confirme la résignation des protagonistes , l'irréversibilité d'une situation dans laquelle ils doivent vivre en tout cas : la condamnation à vivre ensemble sans réussir à se supporter, unis par un chatiment éternel.
ECRITURE DE SARTRE
Formé aux humanités classiques, Sartre n'ignore rien des procédés littéraires de la rhétorique et de ses figures. Mais il utilise aussi les procédés qui provoquent la surprise : ce goût de la rupture évoque l'esthétique baroque. Baroque c'est aussi la sensibilité aux changements. Baroques les thèmes du visage aux masques successives et ceux de la métamorphose, comme dans sa pièce Les Mouches. Baroque enfin l'usage de la parodie. L ?écriture manifeste une distance ludique qui représente une revanche de la légèreté des mots sur les poids des choses ou des concepts.
CAMUS:
Si chez Sartre ont avait constaté une attitude virulente par rapport à l'absurdité de l'existence, l'homme étant un objet jeté dans le monde qui trouve dans l'action la source pour survivre et une vision pessimiste du rapport avec autrui, chez Camus cette attitude est assoupie par une sensibilité plus humanitaire envers les autres et un refus de la violence pour affronter le mal de vivre. Chez Sartre l'homme est celui qui se fait, tandis que chez Camus l'homme est celui qui écoute.
Si Sartre avait écrit que l'existentialisme est un humanisme puisqu'il prend en considération l'homme, n peut sans aucune doute affirmer que ce constat est plus évident chez Camus qui croit en l'homme même si il n'agit pas, même s'il mène une révolte silencieuse.
Albert Camus nait en 1913 dans une famille pauvre d'Algérie. Des épisodes tristes de sa jeunesse tels que la mort de son père, la misère et la tuberculose vont expliquer son sentiment de l'absurde. Cela une différence avec Sartre qui nait dans un milieu protégé et aisé.
Etudiant en philosophie à Alger, Camus commence à mettre en place ses idées sur l'absurdité de la vie et la solitude de l'homme. En 1937 parait un bref recueil d'essai, L'Envers et l'Endroit, qui constitue le début de son ouvre. En 1938, Noces, recueil d'essai lyriques, abordent le thème de la beauté du monde et l'impossibilité d'en déchiffrer le sens parce que la mort est imminente.
En 1940, suite à l'éclatement de la guerre, Camus se rend en France où termine la rédaction de son roman , L'Etranger (1942) qui incarne ce sentiment de l'absurde que l'auteur explique dans son essai philosophique paru la même année, Le Mythe de Sisyphe. Ici Camus se pose une question : comment faire pour accepter de vivre ? la réponse c'est l'acceptation des limites qui permet d'affronter la vie et éviter des gestes exaspérés tels que le suicide ou des sentiments exagérés comme l'angoisse ou le désespoir.
Le sentiment de l'absurde envahit son ouvre : « le sentiment de l'absurdité au détour de n'importe quelle rue ne peut frapper à la face de n'importe quel homme ». Une société sans valeurs spirituelles fait vivre les hommes dans la répétition mécanique des gestes quotidiens, c'est donc la malheur d'une société qui, moins que jamais peut masquer l'absence de sens des conduites et du monde. Toutefois il y a des hommes qui se distinguent du désarroi de la vie et qui conduisent des vie authentiques.
Mais l'ouvre de Camus est également traversée par une novelle notion, celle de la révolte active de l'être humain face à l'absence de Dieu et la tentation de l'anéantissement. Cet oscillation entre absurdité et révolte l'amène à collaborer pendant la guerre à un journal clandestin, Combat,dont il devient rédacteur en chef après la libération.
En 1947, le roman
La parution de l'Homme révolté sera à la base de sa rupture avec Sartre qui dénoncera son attitude idéaliste, moraliste et anticommuniste. Camus soutient le sentiment d'une morale de l'effort et du sacrifice rédempteur qui n'est pas éloigné du christianisme et il croit aussi dans l'homme.
Profondément marqué par le sentiment de ne pas être compris, la maladie,
les problèmes personnels et le conflit algérien il ne publie quelque chose
qu'en 1956 :
En 1957 reçoit le Prix Nobel.
Il écrit encore ses Réflexions sur la guillotine. Il meurt le 4 janvier 1960 dans un accident d'automobile absurde.
PENSEE DE CAMUS
Les ouvres de Camus se répartissent en un cycle de l'absurde (Caligula,
L'Etranger, Le Mythe de Sisyphe) et un cycle de la révolte (
La vie quotidienne répétitive et donc anonyme, et dénuée de sens, l'existence soumis au temps et au trépas, le scandale de la mort sont des thématiques qui définissent un tragique de l'absurde : l'absence de valeurs et de motivations à l'existence humaine déclenche un sens d'angoisse et d'étrangeté. Face à un tel monde Camus rejette toutefois l'action révolutionnaire, comme on a vu chez Sartre, parce qu'elle ne débouche qu'à l'oppression et au crime. Il faut regarder au monde avec lucidité et conscience.
Cette lucidité ( le fait de ne pas réagir d'une façon impulsive face à l'absurde) exige une absolue sincérité qui doit éviter tous les langages stéréotypés ou marqués par l'habitude et la convention. A la parole qui risque souvent d'être conventionnelle, les héros de Camus préfèrent le silence ou l'authenticité du comportement.
Ses héros sont des victimes exemplaires de l'injustice dans le monde et qui trouvent dans la compréhension d'autrui, l'humanisme leur raison de vivre : il faut qu'il y ait un esprit de soutien réciproque, de fraternité et de solidarité.
L'ETRANGER
Ce roman se construit autour de deux événements liés et absurdes.
Le premier est un assassinat accompli sans raison apparente. Le protagoniste Meursault, un employé algérien, se rend à l'enterrement de sa mère. Le lendemain il rencontre une jeune femme qu'il a connue autrefois, Marie qui devient sa maitresse. Un dimanche, Marie, Meursault et un de ses copains, Sintès, partent à la place. Des Arabes qu'ils ont un compte à régler avec Sintès, les épient : il s'ensuit une bagarre sans conséquences immédiate. Un peu plus tard la peur, l'éblouissement du soleil, la vue d'un couteau amènent Meursault à tirer des coups à revolver et il tue un Arabe. Arrêté Meursault va être condamné à mort.
La deuxième absurdité c'est qu'il ne sera pas condamné pour le meurtre de cet homme mais parce que le jour de l'enterrement de sa mère il n'a pas pleuré. Le jury et la société en concluent qu'il est un monstre au cour insensible.
Tout cela est raconté par le personnage qui semble assister aux événements de sa vie sans jamais y prendre part, comme si son existence ne dépendait de sa volonté. On l'accusera d'être « étranger » à la société, « étranger » à la justice, « étranger » à lui-même. Il sera condamné à mort alors au nom de principes conventionnels, hypocrites et dénoués de signification réelle : c'est un autre aspect du monde de l'absurde, bref l'anonymat de la vie.
ANALYSE DU ROMAN
Dès sa parution en juillet 1942, le roman a connu un succès ans égal parce qu'il se situe dans une époque importante de l'histoire du roman français parce qu'il aborde les problèmes moraux et politiques de l'époque qui déborde sur la prise de conscience de l'absurdité du monde.
C'est bien l'absurde qui est au centre de la pensée de Camus, c'est-à-dire la séparation entre les aspirations de l'homme (rationalisme, compréhension désir de bonheur, soif de vivre) et le monde incompréhensible et dénué de sens : absurde de la vie quotidienne, absurde de la vie en société, absurde du hasard, absurde de la mort.
Le personnage de Meursault
Le caractère de Meursault est un peu « étrange » comme le suggère le titre de l'ouvre et comme le remarque sa fiancée Marie. Dès le début du roman il semble indifférent au monde, en effet il éprouve une certaine indifférence par rapport à l'enterrement de sa mère, il se laisse vivre par les événements sans se poser de questions. Il vit la routine de la vie, la répétitivité des choses, il vivait des sensations élémentaires. Il n'est pas actif : on peut y lire une certaine ironie par laquelle Camus veut opposer la lassitude de son personnage à l'action révolutionnaire qui caractérise l'époque et la dernière partie de la pensée de Sartre. Il vit au jour le jour : »je n'avais jamais pu regretter vraiment quelque chose. J'étais toujours pris par ce qui allait arriver, par aujourd'hui ou par demain ». Ce comportement n'est pas compris par les autres et jouera contre lui lors du procès. Le thème du procès et de la justice en général a été abordé par Kafka aussi, dans son ouvre Le Procès (1925) .On l'accusera d'être étranger à la justice, à la société et à lui-même qui aurait agi sans le vouloir.
Meursault n'avait jamais compris le fait d'être étranger au monde : c'est au cours du procès qu'il réalise combien les autres sont différents de lui et ne le comprennent pas. De l'indifférence il passe à la révolte .Même s'il est coupable il aime la vie et le montre d'une façon inattendue : dans une communion silencieuse et profonde avec le monde qui est à la fois immuable et indifférent à l'homme, mais qui lui donne l'harmonie. Ce sens de l' harmonie lui dérive devant le spectacle de la nature qu'il découvre avant la mort et qui lui permet son réhabilitation. A cet égard Meursault par un lyrisme visant à célébrer les simples joies goûtées au sein de la nature dira, en attendant son exécution capitale « Maman disait souvent qu'on n'est jamais tout à fait malheureux. Je l'approuvais dans ma prison, quand le ciel se colorait et qu'un nouveau jour glissait dans ma cellule . parce qu'aussi bien, j'aurais pu entendre des pas et mon cour aurait pu éclater ».
Condamné pour n'avoir pas pleuré sa mère et donc pour avoir manqué aux règles essentielles de la société, il expliquera qu'il ne faut pas pleurer ceux qui, comme lui, au seuil de la mort se sentent libérés et heureux au contact du monde. A l'action révolutionnaire il fait suivre le silence : Meursault ne parle pas parce qu'il se révèle : il est incapable d'exprimer par la parole ce qu'il est véritablement.
On trouve dans le roman aussi une critique de la société. : Camus fait une large place à la satire contre la justice et la moral conventionnel. L'instruction et le procès lui ouvrent les yeux sur le système de la justice. Même s'il trouve le juge d'instruction sympathique, même s'il est désolé d'irriter son avocat et voudrait expliquer cordialement sa vérité au procureur, il dénonce l'hypocrisie qui consisterait à feindre le repentir pour radoucir les juges. Il ne comprend pas l'acharnement du procureur contre lui, et toujours indirectement il dénonce une réquisitoire qui veut faire juger un homme sur la base du procès que l'on jugera le lendemain. La société veut que l'on condamne parce qu'il se tait, elle veut inventer un autre Meursault. Dans ce monde d' idéologies, il faut parler pour se faire entendre même si la parole est ambiguë. Il trouve ridicule la plaidoirie de son avocat. Tout semble se dérouler sans lui, principal intéressé.(voilà sa phrase courante « ça m'est égal »)
Ici Camus qui condamne la peine de mort, s'oppose aussi à la religion qui cherche en vain de donner un sens à la mort. Dans l'épisode de la rencontre avec l'aumônier, Meursault fait éclater son athéisme avec virulence : il 'attends pas une autre vie et il ne veut pas perdre du temps à parler de ce qui ne lui intéresse pas, c'est-à-dire Dieu. La vie est absurde, puisque les hommes sur la terre sont soumis à un seul et même destiné .
L'écriture
Le récit est à la première personne, ce qui marque la place prédominante du narrateur.
Meursault fait un récit de sa vie comme si elle se déroulait sous ses yeux et qu'il se contentait d'enregistrer les faits. Le récit est au passé composé qui est le temps qu'on utilise à l'oral pour raconter et qui entretient un lien très fort avec le moment de l'énonciation. Il s'agit d'un choix inhabituel pour un récit écrit qui donne l'impression que les faits rapportés ont tous un lien avec le présent mais n'ont pas une véritable relation entre eux. Un récit au passé simple par contre insiste sur l'enchainement logique des événements. Le narrateur raconte les événements d'une façon sobre, le narrateur ne veut rapporter que l'essentiel. Au fil du roman on va passer du journal au récit. Dans la première partie la chronologie est assez précise, on va de jour en jour, de semaine en semaine. Meursault raconte ce qu'il a fait, il ne retourne pas en arrière. Dans la deuxième partie le narrateur se situe après ce qui s'est passé. Il a le temps de prendre conscience de ce basculement. La chronologie se dilue, les événements se succèdent certes, mais la chronologie a des intervalles plus long. On accorde plus d'importance aux sentiments vécus par Meursault que à l'ordre des faits de la première partie. Meursault confronte ici les événements pour parler de soi : il analyse la société, il ne décrit pas les personnages, aucun regard sur l'extérieur et il développe son regard sur lui-même. Le personnage prend une certaine profondeur.
Le narrateur utilise un style simple, une syntaxe élémentaire, des phrases courtes. Il s'agit d'un technique dont Camus se sert pour se cacher derrière son personnage qui préfère le silence aux mots inutiles. Camus emploie aussi une technique « behavioriste », c'est-à-dire un ensemble de procédés visant à ne pas décrire que le comportement dans un récit écrit à la première personne.
Quant à la poésie, elle est présente dans toute sa vigueur dans la dernière page dédié aux sentiments de tendresse du protagoniste face à la beauté de la nature. Cette poésie se traduit par des métaphores « le soir était comme une trêve mélancolique » ; « la merveilleuse paix de cet été endormi entrait en moi comme une marée « . Le lyrisme qui s'écoule au long de ces pages est donc lié au thème de la nature. Meursault, qui ne comprend pas l'absurdité du monde, démontre une très grande sensibilité vis-à-vis de la nature qui est partie intégrante de sa vie.
Texte littéraire. La tendre indifférence au monde : Meursault a été condamné à mort. Il a reçu la visite de l'aumônier mais il s'emporte contre lui : la vie est absurde puisqu'un seul et même destin lie tous les hommes sur la terre. On peut remarquer ici que Camus décrit un paysage ensoleillé, très loin du lieu infernal peint par Sartre.
« Lui parti, j'ai retrouvé la calme » (v. 1) : ici il y a une critique à la religion, aux institutions de l'église. A ce moment-là où Meursault va mourir Dieu n'a pas d'importance. La similitude « comme une marée » renvoi à une nature soulageante, qui console et qui en l' envahissant lui confère paix. Le mot « départs » évoque la mort conçue comme un voyage. La phrase » un monde qui maintenant m'était à jamais indifférent » marque son indifférence au monde. Avant de mourir le protagoniste pense à sa mère, à ses affections, donc il change d'être indifférent et devient humain. La colère qu'il avait éprouvé face à l'absurdité du monde s'attenue devant le spectacle de la nature, caractérisée par une nuit chargée de signes et d'étoiles. Pour la première fois devant cette nature il éprouve un sentiment de tendresse, solidarité et compréhension d'autrui, à l'opposé du regard méchant des autres décrit par Sartre.
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