Préromantisme et Romantisme

Que faut- il entendre per le mot 'Romantisme'?

On a donné, en France, le nom de Romantisme au grand mouvement littéraire qui a commancé aux environs de 1820 et s' est poursuivi jusque vers 1850, pendant la Restauration et la monarchie de Juillet.

Generalment ce nom évoque des formules diamétralement opposées à celles l' art classique.

Les origines de ce moment sont très antérieure 1820. Le mot même existait bien auparavant.

Dans son sens plus vaste, le mot Romaticisme désigne une mentalité d' inspiration chétienne et nord-occidentale, par opposition à la mentalité antique et classique, d' inspiration païenne et d' origine gréco-latine.

De cette mentalité est sorte un art cherchant à représenter l' infini, se portant volantiers vers l' inaccessible, le merveilleux, la Raison, la calme, la simplicité et la charté.

Le deuxième sens du mot Romantisme (le sens adopté par l' histoire littéraire) désigne la réaction contre le classicisme faite à la fin du XVIIIe siécle et au début duXIXe.

La littérature française etait devenue, au regard des autres littératures modernes, une nouvelle littérature classique, la continuation de l' Antiquité classique.

Mais le jour arriva où cette littérature devint un joug pour la plupart du génie national chez les peuples étrangers.

La réaction partit di l' Allémagne et passa de là en Agleterre.

En France, au contraire, la littérature etait classique depuis la Renassance, et l' on appelle romantiques les écrivains qui, au début du XIXe siècle, se sont détachés des régles de regle de pensée, de composition et de style étabilies par les autres classiques.

Le préromantisme

La révolte contre l' imitation de l' Antiquité avait commence dès le XVIIIe siécle par la Querelle des Anciens et des Modernes.

Mais la véritable démolisseur des régles sur lesquelles elle reposait c' est Diderot, qui s' insurge contre les modèles classiques.

Au XVIIIe siécle, des romans témoignent que vivre et peindre la vie, c' est «écouter la voix du coeur , goûter les délices du sentiment, eprouver la sensibilité d' un coeur aussi violent que tendre, se laisser prendre à la sambre mélanconie d' un séjour sauvage»

Les influences étrangeres ont été profondes sur ce moment préromantique, surtout celle de l' Angleterre.

Avec les drames de Shakespeare, c' est l' ame anglaise qui conquiert les ames françaises, ame sombre et souvrage, tante pleine de brume.

Ce furent les Anglais qui mirent dans la poésie sépulcrale les offres du désespair et les sombres plaisirs d' un coeur lassé de tout.

Grace à ces influences et malgréles railleries de Voltaire, le genre sombre se créa peu à peu. À cette melancolie, à ce genre sombre, il fallait un décor appropriié.

Ce fut Mavpherson qui l' apporta. Dans ses Poemens d' Assian on retrouve les horizons et les dieux du Nord, les brumes légères et glacées, les vents dé chainés, les fantômes.

L' influence anglaise et allemande ne suffit pas pour expliquer le romantisme française.

Il faut rappeler un autre génie:Rousseau.

Avec lui la littérarature devient épanchement du coeur: la conscienze est pour lui un istinct divin, aux untuition infaillibles.

Exaltation du moi, lyrisme personnel, gaût des emotion, de la mélancolie et de la solitude, sentiment de la nature entrent à faire partie de la littérature et designent les traits marquants du préromantisme.

On retrouve chez Rousseau et ses successeurs la plupart des thèmes qui seront chers aux romantiques.

1) LE SENTIMENT DE LA NATURE:

La nature est considérée dans ses rapports avec l' ame humanine: elle offre à l' homme des spectacles pour le charmer, pour apaiser son coeur; elle éveille en nous des sentiments en accord avec ses spectacles; elle ne se met en harmonie avec nos émotions humaines qu' elle contribue à souligner et à suggérer: l' automne, le claire de la lune, les ruines, les tombeaux sont désormais liés à l' èvocation de al mélanconie.

2) LE SENTIMENT RELIGEUX:

La solitude, le mystère de la nature aident l' ame à se rapprocher se Dieu.

C' est dans les extases et les élans de Jean-Jeaque que préludent les élévations romantiques. On trouve déjà chez Rousseau et disciple ce mal de l' infini qui aboutira chez Chateaubriand et Lamartime.

3) L' AMOUR:

Le délire de Rousseau, ivre d' amour sans objet est déjà la vague des passions qui sera le tourment de René.

Les thèmes essentiels de l' amour romantique se trouvent déjà dans la Nouvelle Heloïse: la fatalité de la passion, la préestination des amants, la rscherche de l' ubli dans les voyages, l' idée du suicide

Le Romantisme

On peut retrouver quelques points en commun entre li préromantisme et le romantisme. Sans aucun doute il existe, malgré la diversitédes circonstances, une continuité du mal du siècle : il s' agit,au moins formellement, de la même absence de volonté, du même usage de l' analyse. Le Romantisme français est né plus tard par rapport aux mouvements romantiques étrangers : liselibère très lentement d' un classicisme qui conserve encore une fonction pédagogique et formative. L' exigence de chasser toute tutelle des anciens n' est pas vraiment sentie. Les aspects fondamentaux du Romantisme sont quatre :

1) LE SPIRITUALISME :

Le Romantisme est envahi par une inquiétude réligeuse qui se concrétise dans le retour aux fois traditionales ou qui débauche sur une réligion de l' humanité, axée sur le culte des valeurs un phantéisme mystique qui fait coïncider Dieu avec le monde.

2) L' HISTORICISME :

Le siècle des lumières avait repoussé leMoyen Age et, en général lepassé , car il était axé sur un complexe de préjujés et de fautes. Au contraire, le Romantisme considère comme un élément element essentiel dans la vie de l' individu et des peuples. Ainsi on asista à une révolution du Moyen Age, considéré comme l' age aù s' était formée la civilitation moderne chrétienne.

La première maitié du XIXe siècle fut ansi caractérisée par les movements de lidération desnationalités accablées et par l' idéal d' une libre association de peuples.

3)LA DIALECTIQUE:

Un autre aspect important du Romantisme est le sens dramatique de la vie.

Vivre est une tension continue, un franchissement de chaque précédente conquetête: un éternel désir toujours insatifait et humain vers l' infini.

L' infini est al nouvelle, vraie divinité du romantique, et de vivre en soi toute la vie de la nature et de l' histoire, de se fondre avec l' Absolu.

4)L' INDIVIDUALISME:

L' exaltation romantique du sentiment signifie, tout d' abord, exalation de la libre individualité créatrice de l' homme.

Cette affermation du moi, des patentialités indéfinies de l' homme et de son drait à se révolter à toutes formes de répression est typique du nouvel activisme bourgeais du dinamisme et il grave sur le domaine poplitique, économique et social.

Le XIXe siècle tout entier parle à la première personne. Dans tous les genres littéraires la subjectivité s' affirme comme à nulle autre époque.

Les formes littéraires de la subjectivité.

Le moi, pour s' esprimer, utilise des genres littéraires existents, mais les transforme, au bien an crée de nouveaux.

LE JOURNAL INTME:

C' est un nouveau genre littéraire.

Ce que découvrent les intimistes, c' est l' angaisse de leur propre moi, de leur inadaptation, de leur solitude: et aucune forme littéraire ne peut mieux renseigner sur cette découverte de la personne, que le compte rendu au jour le jour des vicissitudes du 'je'.

LES MÉMOIRES:

Il ne s' agit plus, comme pour le journal, d' un ouvrage glané au jour le jour, mais de la récapitulation tardive de toute une vie. Le moi du mémorialiste est un moi glorieux, celui de l' intimiste est un moi souffrant; le mémorialiste romantique reprézente l' épopee de son temps, mais sous formes de confession dans sa personne.

LE ROMAN PERSONNEL:

Son apparition dans le temps voisine de celle des journaux intimes et des mémoires, s' explique elle aussi, par le bouleversement qui porte au premier pian subjectivité. Les meilleurs romans du début du siècle appartiennent à ce genre.

René, de Chateaubriand, représente le héros romantique par excellence: une ame inquiète, tourturée par un besoin tyrannique de s' abbandoner à la violence des passion et incapable de fixer sur un object cette 'surabondance de vie': elle sait d' avance que rien dans la réalité ne saurait répondre à l' infini de ses aspirations et à la richesse de son immagination.

René ne croit plus au bonheur et savie n' a plus de sens. Pour dissiper l' ennuir qui le tormente il se lance dans les voyages, change d' existence, recherche les sentations étranges et inconnues; mais il n' aboutit qu' à une conscience plus aïgue du nêant des choses terresttre et a grave l' idée du suicide.

Le mal de Rene deviendre le 'mal du siècle': cette enui, cette inquiétude, cette désespérance se retrouvent avec des nuances diverses, dans les oeures de tous des poètes romantiques.

Les thèmes romantiques:

1) LA SOLITUDE

Au XIXe siècle l' héritage de l' antiquité classique, dans sa stabilité, dans son equilibre, n' exerçait plus la même action

Outre element d' equilibre, la fois chrétienne avait disparu, au bien était vaincue dans l' inquiétude.

Enfin, l' homme du XIXe siècle ne coïncide plus avec l'histoire de son temps.

Le premier mouvement de l' artiste est alors de se réfugier dans sa solitude, de rompre avec l' histoire et la societé.

La solitude est donc l'élément essentiel du 'mal du siècle'; pour l' homme de ce temps la seule aspiration est la mort; sa saison favorite est l'automne.

2) LES PASSION:

Le moi connai d' abord la passion sans objet: il reste à parler d' état de l' ame qui précède le développement des grandes passions.'Plus les peuples avancent en civilisation, plus cet état du vague des passions augmente'-dira chateaubriand dans 'Le Génie du Christianisme'.L'amour apparaitvite comme ce qui donne un sens à cet état de l'ameet transforme le moi en élu, ou en victime.

3)LE VOYAGE:

Le désir d' échapper à soi même, à la societé, explique le goûtdes voyages et l' attrait de l' exotisme.

Renése lance dans les voyages pour dissiper l' ennui et la solitude qui le tousmentent.Le charme qu' exercent les terres lointaines, c'est certainment le désir d' être un autre, d' être delivré de sa chage, en épousant unesituation différente de la sienne.

4) L'ANGOISSE:

Le moi est sans cesse renvoyé à son propre néant, à sa propre mort.L' amour est une évasion comme la drogue ou comme le voyage et non pas un remède à l' angoisse.

5) LE RETOUR A LA NATURE:

L' hommeromantique trouve d' abord dans la nature l' accord ave ses sentiments.

Les grands horizon de Chateaubriand sontun prolongement de son angoisse, de l' étendue de ses idées, de la tristesse de ses passions, du dégoût d' une vie sans illusion et sans éexperience.

Le vague des passions s' accord avec le vague des paysages.

Le héros romantique:

La litterature du XIXe siècle propose certains tyipes de héros qui renovellent le personel humain auquel les siècles classiqus avaient habitué le peuple.

Le théatre, le roman, parfois même la poésie, sont dédiés aux individualités puissantes ou vaincues, trionphantes ou revoltées.

LE DRAME:

Les héros du drame romantique ont tous en partage la grardeur , qui ne dépend pas de la condition sociale. De fait le drame romantique intègre les contrastes à l' ame de ses personnages.

Le héros est en lutte avec le destin, tantôtsocial, tantôtpersonel. Il se sent maudit, coupé de la societé.

Le drame romantique aura veçu quinze ans et meurt avec Les Burgraves de Hugo; mais à la fin du siècle il ressuscite avec le théatre symboliste (Claudel-Villiers ).

Le grand nom de la comedie, c' est Musset. Les personnages de ses oeuvres se subdivisent en deux groupes : protagonistes et fantoches.

ces derniers sont tout entiers dans leur apparence sociale reduits à des ties de language et au mécanicisme de la fonction de l' instinct.

Incapable d' aimer et d' être aimés, ils illustrent la solitude humaine et l' incommunicabilté des consciences.

Les personnages sérieux, s' ils ne portent pas la même lourde malédiction que les héros du drame, n' en sont pas moins npris entre l' appel au bonheur et la vocation de la solitude.

LE ROMAN :

Si les personnages des romans du XVIIIe siècles réduisent vite à la générosité de l' analyse psycologique, les grands héros romantiques du XIXe siècle se caractérisent d' abord par leur resistence.

Chez Stendhal, le hérosest projection de l' auteur.

Ses romans en effet sont des autobiographies immaginaires où le hèros ressemble à son crèateur, mais a des traits forcés ou attenués et une condition sociale différente.

Julien, plus peuvre, plus beua, est Stendhal exalté; Lucien Leuwen est doué de tout ce que l' auteur aurait souhaité obtenir.

Même chez Balzac le héros révèle son créateur. De fait, quelques uns des ses premiers romans renvoient à son enfance et à sa geunesse, avec ses rêves et ses déceptions.

En concluant, on peut résumer brèvement les principales caractéristiquesdu Romantisme.

Préférant l' imagination et la sensibilité à la raison classique, il se manifeste d' abord par un magnifique épanuissement du lyrisme personnel, qu' avait preparé Chteaubriand et, avant lui le preromantisme.

Il est inspiré par l' exaltation du moi, exaltation inquiète et orgueilleuse dans le 'vague des passions'£ et le 'mal du siècle'.

ce lyrisme traduit aussi un large mouvement de communion avec la nature et avec l' humanité toute entèr e.

Enfin le Romantisme porsuit la libération de l' art: le drame rejette les règles de la tragédie classiques et la poésie rejette la superstition du language noble et prend ainsi une vigueur nouvelle.

BIBLIOGRPHIE :

-Lagerde-Michard XVIIIe SIÈCLE ed. Bordas

- ' ' XIXe SIÈCLE ' '

-Tadié INTRODUCTION À LA VIE LITTERAIRE DU XIXe SIÈCLE ed. Bordas

- Fleurtre LE ROMANTISME ed Hachette