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RIMBAUD ET LE VERTIGE DES MOTS
Artur Rimbaud, né dans la petite ville de province de Charleville en 1854, débute toute de suite une vie caractérisée par l'expérience d'une tension extraordinaire : entre une mère « dictatrice » et un père dont la présence était intermittente et qui « disparait » quand il a seulement 10 ans, il est quand même un bon élève, héritier de la passion paternelle pour l'écriture. Le premier à découvrir et à encourager le talent littéraire de cet enfant prodige a été sans doute son prof. de rhétorique M. Izambard ; c'est cet homme qui a permis à son élève de connaitre les grands romans de la période, comme « les Misérables » de Victor Hugo.
Pendant son adolescence, Rimbaud a essayé plusieurs fois de s'en fuir de la maison, et c'est à l'age de 16 ans qu'il a composé les poèmes qui ont commencé à le faire connaitre aux lecteurs du « Parnasse contemporain » : « Ma bohème » et « Le dormeur du val » sont le témoignage de l'important apprentissage des maitres romantiques, en montrant au même temps d'avoir déjà compris la leçon récente de Charles Baudelaire. En effet, on verra que « où Baudelaire se limite à la timide notion générale des correspondances, Rimbaud arrive plus loin » (I. Margoni, un des interprètes les plus sensibles de Rimbaud).
Le 15 Mai 1871, Rimbaud adresse une lettre à la valeur capitale à son ami Paul Demeny et à son professeur Izambard : c'est la célèbre « lettre du voyant ». En présentant sa conception de la poésie et du poète, le texte en prose est le manifeste de sa poétique ; dans cette lettre, qui n'est pas la seule adressée à son prof, il met violemment en cause la poésie subjective qui enferme l'homme dans sa nature conventionnelle, soumise à la domination d'une classe, d'un Dieu et d'un sujet.
Il affirme que « je est un autre », expression typique de l'aliénation mentale, où le moi est dépossédé par son idée constitutive. Ce concept marque la fracture avec la conception traditionnelle et ouvre la voie à la poésie moderne, pour laquelle le poète n'est pas le producteur, mais le produit de sa production : en effet l'ouvre comprend l'artiste qui se trouve annulé en tant que sujet responsable.
Donc le poète se baigne dans l'océan textuel, comme Rimbaud écrit clairement dans le « Bateau ivre », grace au «long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens » qu'il explique dans la célèbre lettre, manifeste d'une poésie « autre » très semblable à celle de l'italien Giovanni Pascoli. Après avoir conçu une réalité visible seulement par les yeux fermés, Rimbaud s'aperçoit que la langue véhiculaire, ordinairement expressive ne convient plus : il faut trouver une langue apte à transmettre le message du voyant, qui par rapport au code reçu sera nécessairement incompréhensible au destinataire et, donc, une folie.
La lettre du voyant est sans doute un texte capital, qui marque le retournement de la raison occidentale, qui désormais réserve son accueil à ce qui déborde, excède et bouillonne.
Mais le désire de rupture de l'esprit de Rimbaud se manifeste même dans sa biographie et c'est dans un moment de rage dévastatrice contre toutes les institutions (religion, ordre social.) et contre la culture qu'il rencontre l'autre poète maudit, Paul Verlaine. Les deux entreprennent une liaison affectueuse qui leur causera pas mal de problèmes, et qui ne tardera pas à devenir exagérée au point de faire tirer à Verlaine un coup de revolver à l'ami qui veut le quitter.
Après ce fait les deux se séparent définitivement, mais Rimbaud semble continuellement faire référence à son ami dans son « pacte autobiographique » destiné à Satan, « une Saison en enfer ».
Le poète confirme sa position de recherche d'une liberté totale, en chassant non pas seulement la tradition, mais aussi Dieu : Il n'est qu'une contrainte, un voleur d'énergies.
En plus, la dédicace souligne le manque du sens : si se confesser à Dieu pourrait mener à la grace, Satan n'accorde ni pardon ni rémission ; donc le texte n'a pas de valeur d'échange, mais d'usage, même si Satan reste l'amant par excellence de l'absence des facultés descriptives et instructives.
Il n'y a pas de message à transmettre et le texte assume le rompu, le discontinu, le fragmentaire et les réalités de temps et d'espace s'entremêlent dans un « je » toujours présent. Le composant biographique reste, quand même, assez limité ; les critiques ont défini que, si ce n'est pas une biographie qui se constitue ici, l'écriture reste biographique dans le sens qu'elle est l'histoire de sa propre graphie et transforme le texte biographique en biographie de l'écriture.
On ne doit quand même pas oublier que la recherche et le voyage de Rimbaud parent se conclure dans un échec : à la fin, il croit s'être nourri de mensonges et quitte définitivement la littérature. Son adieu conclut la dernière partie de « une Saison en enfer » (1873), mais en 1886 un nouveau recueil est publié : « les Illuminations ». Même si Rimbaud est encore vivant, on ne peut pas le considérer une édition d'auteur, parce qu'il sort uniquement grace à Verlaine. Rimbaud semble les avoir commencées avant une Saison, mais il est certain qu'il les a reprises à Londres en 1873.
L'admiration qu'on accorde à ces poèmes en prose semble être celle qu'on éprouve parfois devant ce qu'on ne comprend pas : l'incohérence des images présentées, la juxtaposition de termes appartenant à des champs sémantiques différents sont les caractéristiques principales qui rendent ces textes d'une difficulté interprétative extraordinaire ; le texte ne joue pas le jeu que le lecteur attend et se refuse de faire croire sa réalité par l'emploi systématique de l'oxymore. En même temps, l'espace textuel est absolument désorganisé.
Dans « les Illuminations » le lecteur comprend ce qui est dit, mais on ne sait pas de quoi on parle : l'initiative poétique est donnée entièrement aux mots, qui enivrent le lecteur par le vertige des paroles.
Après avoir maudit la poésie, en éprouvant un sens profond de faillite de l'art, Rimbaud ne voudra plus rein savoir de littérature ; il changera complètement de style de vie en se dédiant à des activités commerciales (licites et non) jusqu'à sa mort en 1891.
Et c'est en 1895 que les « Poésies » d'Arthur Rimbaud, dont « Voyelles », sont publiées fragmentairement.
L'écriture est faite de phrases composées par mots; à la base des mots il y a les consonnes et les voyelles.
La présence des voyelles est fondamentale à la prononciation et donc à la communication, et elles sont des éléments indispensables à la musicalité du vers.
Sans doute les voyelles se prêtent pas mal à une comparaison à la couleur, composant essentiel et émotif de la peinture
Voyelles
A noir, E blanc, I rouge, U vert,
O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des patis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges ;
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
Cette poésie est un sonnet dont les deux premiers vers sont dédiés à l'introduction
Du thème de la recherche des origines mystérieuse des voyelles ; le poète utilise un futur simple pour expliquer une intention dont le résultat n'est pas certain.
Le reste du sonnet est entièrement dédié à la description des rapports qui lient chaque voyelle au monde des couleurs, des sons et plus en général de la perception sensorielle : chacune évoque pour le poète une tonalité dominante qui à son tour se reflète dans des images cohérentes.
Les couleurs sont évoquées à travers une pure association d'idées, dont le véhicule fondamental est la synesthésie : A est associée à noir, donc aux mouches et à la puanteur ; E est blanc, glace, pureté et candeur ; I est le son du rire des lèvres des femmes, donc rouge comme le sang ; U est vert comme la paix de la nature et, enfin, O est le bleu des cieux, qui évoquent des images mystiques liées au Jugement Universel, avec des anges et des clairons.
On peut dire que ce texte est une méta poésie, donc une poésie qui traite de la poésie, dès que les voyelles sont sa matière primaire.
Dans « Une Saison en Enfer », Rimbaud déclare : «À moi. L'histoire d'une de mes folies. (.)
J'inventais la couleur des voyelles ! A noir, E blanc, I rouge, O bleu, U vert. Je réglai la forme et le mouvement de chaque consonne, et, avec des rythmes instinctifs, je me flattai d'inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l'autre, à tous les sens. Je réservais la traduction.
Ce fut d'abord une étude. J'écrivais des silences, je notais l'inexprimable. Je fixais des vertiges
Il écrit ces mots quand il est très proche de l'impasse qui le contraindra au silence, mais il est clair que le poète choisit de se priver de tous les moyens pour expliquer l'association des mots à quelques données sensorielles. Il recourt à l'hallucination grace à une autodiscipline : il se fait lui-même voyant et fait de la poésie un « sortilège vocatif » qui donne aux mots une valeur magique, soulignée même par le titre de la section dont l'extrait précédent, « Alchimie du verbe ».
Ce n'est pas par hasard que « alchimie » (v. 11) est le mot qui conclut le premier tercet du sonnet, avec l'image de l'alchimiste dont le front est signé par les rides causées des grands études de la discipline.
L'alchimie était, dans l'antiquité, une doctrine recherchant la pierre philosophale pour expliquer l'essence de la vie, et transformer tous les métaux en or.
Si faire de la poésie est comparable à l'alchimie, le poète est un alchimiste et donc un magicien capable de découvrir, à travers les mots, une réalité intime au-delà de la donnée phénoménale, en élargissant les bornes des sens et de l'expérience humaine.
C'est ce qui arrive dans « Voyelles » : le poète voit dans ces lettres des couleurs et des objets qu'il n'y a pas ; il évoque, par l' « Alchimie du verbe », des réalités fantastiques.
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